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César contre Assad

Les républicains et démocrates américains ont appelé lundi l'administration du président Donald Trump à appliquer des sanctions "strictes" imposées à la Syrie en vertu du "Caesar Act".

La « loi César » signée par le président américain en décembre entrera en vigueur à la mi-juin. Le  « Caesar Act » prévoit de geler l’aide à la reconstruction et d’imposer des sanctions au régime syrien et à ses sociétés coopérantes, à moins que les auteurs des violations ne soient jugés. La loi cible également les entités russes et iraniennes travaillant avec le régime du président Bachar al-Assad.

Lundi, les deux chefs des commissions des affaires étrangères de la Chambre et du Sénat et leurs deux députés ont déclaré dans un communiqué conjoint que « le peuple syrien a beaucoup souffert, et pendant longtemps, sous le régime d’Assad ».

Les républicains James Rich, Michael McCall et les démocrates Elliot Engel et Bob Menendez ont ajouté dans leur déclaration que « l’administration américaine doit appliquer la loi César strictement et à temps, jusqu’à ce qu’elle atteigne le régime des Assad et que ceux qui maintiennent son existence, car Assad est toujours un paria ».

Les deux sénateurs et deux députés ont souligné qu’Assad « ne sera jamais un président légitime (…) Le régime doit mettre fin au massacre d’innocents et donner aux Syriens une voie de réconciliation, de stabilité et de liberté ».

«César» est le pseudonyme d’un ancien photographe de la police militaire syrienne qui a quitté le régime en 2013, emportant avec lui 55 000 photos montrant la brutalité et les violations dans les prisons syriennes.

L’audition secrète de «César» par le Congrès en 2014 a été le motif de l’élaboration de cette loi, qui porte son nom et a été adoptée en 2019. Lors de sa comparution à nouveau devant le Sénat en mars dernier, lors d’une session au cours de laquelle il a caché son visage et portait une veste de sport avec une capuche qui dépassait sa taille, «César» a appelé Washington à aller de l’avant. En punissant Damas.

De son côté, le régime syrien a condamné la semaine dernière les mesures punitives prévues par la loi américaine, estimant qu’elle exacerbait les difficultés économiques auxquelles sont confrontés les Syriens. La livre syrienne a connu au cours des derniers mois une baisse historique par rapport au dollar, l’inflation s’aggravant dans les pays plongés dans la guerre depuis 2011.

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