AU FIL DU WEB

Le virus du khechinisme est insensible à la chloroquine

La presse électronique interdite d’autorisation pour travailler pendant le couvre-feu, puis interdite tout court. Les annonces de Belhimer, de son Président et de l’ensemble des nouveaux arrivants post-hirak n’auront pas tenu longtemps.

Chawki Ammari El Watan 12 avril 2020

Ajouté à l’arrestation de journalistes, dont Khaled Drareni, la condamnation à des peines de prison ferme, comme pour Sofiane Merakchi, la garde à vue pour Saïd Boudour et le contrôle judiciaire pour Mustapha Bendjama de Assawt Al Akhar, on comprend la sortie du porte-parole du gouvernement sur «la liberté d’expression garantie mais dans le cadre de la loi». Belaïd Mohand Oussaïd, qui n’a évidemment pas expliqué la censure des sites cités et où se situe exactement cette loi, a néanmoins annoncé des contacts en cours pour l’obtention d’équipements sophistiqués permettant de localiser l’origine de toutes les publications personnelles sur Facebook.

La modernité encore, mais pas forcément pour l’intérêt général, avec cette question, l’argent alloué à ces technologies de surveillance en ces temps de crise financière pourrait-il être mieux utilisé ailleurs, par exemple dans des respirateurs ?

Evidemment, et c’est la même question qui tourne : pourquoi le Président, qui en a les prérogatives théoriques, ne signe pas un décret libérant tous les détenus liés au hirak, qu’ils aient été jugés ou pas ? Parce que, entre la parole et le geste, il y a ce décalage permanent. Entre dire ce qu’on fait et faire ce qu’on dit, les dirigeants algériens semblent avoir choisi. Ne rien dire sur ce qu’on ne fait pas.

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